Jongler avec le gène C pour créer de nouvelles races et variétés de chats
L’élevage félin a ceci de passionnant qu’actuellement du moins, il
autorise une grande créativité, qu’il s’agisse de l’évolution des types
dans une race, de l’acceptation de nouvelles races, ou de la reconnaissance de
nouvelles couleurs.
A son arrivée en Europe il y a plus de 100 ans, le Siamois a fait sensation
autant par sa morphologie, très différente de celle des chats connus
jusqu’alors, que par sa couleur et ses magnifiques yeux bleus (voir le "Standard
du Chat Royal du Sam, de 1889").
Rapidement, les éleveurs de Siamois ne se sont pas contentés du classique Seal point et ont élargis la garde robe de leurs protégés
* d'abord en jouant sur les gènes "B" (chocolat) et "D" (dilution), présents dans le patrimoine génétique d’origine de la race,
* puis en introduisant le rouge (gène "O") et le tabby (gène "A")
* et enfin les autres teintes. (voir "Les couleurs du Siamois").
Des passionnés ont voulu revêtir de cette robe colourpoint des chats d’autres races.
Et de fait, la chose est facilement réalisable : Persans, British, et autres sont apparus dans cette robe si particulière (voir "Les races de chats reconnues en colourpoint").
Inversement, d’autres éleveurs ont souhaité obtenir des chats entièrement blanc ou chocolat possédant la morphologie du Siamois : l’idée de l’Oriental est née (Si, initialement, dans son pays d’origine, un chat Oriental cohabitait avec le chat Siamois, les importations ont concerné presque exclusivement le second. L’Oriental actuel est donc de fait une création récente !). Et l'Oriental lui même s’est bientôt décliné dans toutes les variétés de teintes possibles.
Enfin, certains sont tombés en admiration devant une robe particulière, à laquelle le Siamois apporte un allèle colourpoint, le patron mink : ils se sont lancés dans l’élevage du Tonkinois.